La République centrafricaine (RCA) est souvent affectée par une saison des pluies abondante et parfois extrêmement destructive. Chaque année, entre mai et septembre, des conditions météorologiques imprévisibles et une augmentation du risque de malaria font de la saison des pluies l’une des périodes les plus difficiles pour la population RCA. En tant que l’une des nations parmi les plus pauvres de la planète, la RCA aborde la saison des pluies chaque année avec les préoccupations et les défis de la santé, de la sécurité alimentaire et de l’accès à l’eau en tête. Dans cet article nous allons examiner en détail la saison des pluies en RCA et comment les populations affrontent les défis qu’elle entraîne.
Période humide et pluvieuse en République Centrafricaine (RCA)
Les pluies entraînent le climat de type équatorial de la République Centrafricaine (RCA), qui se caractérise par deux saisons qui s’opposent : la saison sèche et la saison des pluies. La saison des pluies s’étend du mois de mai à octobre et se caractérise par de fortes précipitations, allant jusqu’à 1600 mm par an. La température moyenne s’élève à 24°C, avec des maximales pouvant atteindre 37°C en jour et des minimales de 18°C la nuit. Cette période est fortement marquée par des épisodes de pluies torrentielles intenses d’environ 10 cm par mois, avec des précipitations comprises entre 150 et 250 mm par mois.
Pendant la saison des pluies, la RCA vit des inondations, des glissements de terrain, des déluges causés par le cumul des nuages dispersés par le vent et qui provoquent des débordements des cours d’eau. Cette saison particulièrement pluvieuse se solde souvent par la destruction des routes, des ponts, des exploitations agricoles et par des inondations, qui entraînent beaucoup de dégâts. La région sud-est du pays est particulièrement touchée par ces intempéries.
Mesures prises pour atténuer les effets des pluies en République Centrafricaine
Des mesures cohérentes sont mises en oeuvre pour assurer la protection des populations et de leurs biens, et pour limiter les désastres pouvant être causés par les mauvaises conditions météorologiques. Les principales actions entreprises consistent à aménager les cours d’eau de manière à éviter l’accumulation des eaux de pluie et à réduire la pollution due aux perturbations des canalisations. En outre, des méthodes de gestion appropriées sont utilisées pour protéger les pâturages et les cultures contre l’inondation et les dégâts occasionnés par les inondations.
Des interventions humanitaires immédiates sont mises en œuvre chaque année lorsque surviennent des inondations. Celles-ci comprennent la fourniture de nourriture et de matériel médical, l’éloignement des populations vulnérables, la relocalisation des collines, le dessalement des eaux de pluie, etc. Enfin des amendes et des peines de travail disciplinaire sont prévues par le gouvernement en cas de surexploitation des ressources naturelles effectuée pendant la saison des pluies.
Impact des pluies en République Centrafricaine
Les pluies sont source de bénéfices pour certaines personnes, notamment les agricultrices et les agriculteurs qui subviennent à leurs besoins grâce à l’irrigation des cultures. Elles sont génératrices d’emplois, car l’agriculture rapporte environ 80% du Produit Intérieur Brût (PIB). Les cultures principales sont le maïs, le manioc et le coton.
Par ailleurs, la saison des pluies a un effet négatif sur la RCA, car des intempéries causées par des précipitations torrentielles entraînent des inondations et des mouvements de terrain. Cette saison est également responsable d’une forte propagation des maladies telles que le paludisme, le choléra, la rougeole et la typhoïde, en raison de l’accumulation d’eaux stagnantes. Les femmes et les enfants sont les plus touchés par cette période d’humidité car ils sont particulièrement sensibles aux infections et aux maladies.
Conclusion
La saison des pluies en RCA est une période de l’année où les précipitations sont intenses et entraînent des inondations et des mouvements de terrain. Des mesures sont mises en œuvre chaque année pour atténuer les effets néfastes de cette saison, mais ces dernières sont insuffisantes pour assurer une protection adéquate à la population et à leurs biens. Les femmes et les enfants sont les plus exposés à ces phénomènes climatiques et subissent les effets néfastes de cette saison, car ils sont les plus vulnérables face aux maladies infectieuses.
