Reniflements, cliquetis de stylos, bruits de bouche, raclements de gorge, etc., entendre certains sons répétitifs engendre plus qu’un simple énervement chez les personnes atteintes de la misophonie. C’est un trouble entrainant une véritable bataille quotidienne et une souffrance. Cependant, les misophones, également appelés « intolérants aux bruits », sont souvent mal compris par leur entourage. Les symptômes de la haine du son dans cet article.
Les symptômes relatifs à l’intolérance aux petits bruits
La misophonie peut être également définie comme « intolérance aux petits bruits ». Il s’agit en fait d’un trouble psychique qui se manifeste à travers l’aversion pour certains bruits quotidiens. Ces derniers peuvent être des sons nasaux ou gutturaux, des touches d’un clavier d’ordinateur, ou des cliquetis des aiguilles de l’horloge. Ils sont susceptibles de créer des réactions épidermiques chez les misophones.
La misophonie peut aussi apparaitre avec sa forme plus sévère qui se reconnait facilement à travers de lourdes répercussions physiques et psychiques. Celles-ci se déclinent en différents types, entre autres, le dégout, l’anxiété, le stress et la fatigue. Dans tous les cas, les misophones ne montrent pas des comportements bizarres. Ce sont eux seuls qui comprennent cette intolérance aux petits bruits. Il est en effet extrêmement difficile d’appréhender ce trouble.
Symptômes liés à la vie sociale et professionnelle
Une personne atteinte de la misophonie peut avoir du mal à dormir avec son conjoint. Elle ne supporte pas entendre la respiration de ce dernier. Les comportements d’évitement vis-à-vis des sources de bruits se manifestent donc automatiquement. Cela favorise l’isolement, voire la désocialisation. Il y a même une sorte d’animosité et de pulsions de violence à l’égard de ceux qui émettent les sons qui dérangent.
En outre, la misophonie se manifeste à travers des comportements sociaux qui ne sont pas adaptés aux espaces de coworking ni aux open space. Les bruits répétitifs qui peuvent émaner de ces types de local sont insupportables et peuvent conduire à l’explosion d’une attitude névrotique chez le misophone. Ce qui fait qu’un misophone n’est plus capable d’assumer sa vie professionnelle ou sociale comme il se doit.
Les symptômes neurologiques
Selon un témoignage misophonie, voir son ami approchant une cuillère de sa bouche peut paralyser un misophone. C’est l’un des symptômes tragiques de ce trouble psychologique moins connu.
En effet, pour les misophones, autant d’actions banales sont synonymes de torture : grincements, claquage de porte, rognage de doigts, etc. Face à ces bruits, le patient peut manifester des réactions neurologiques, qui peuvent être, soit de fortes émotions ou un frisson de douleur.
L’indifférence face aux cris
Sachez que la misophonie est une haine du son répétitif. Ce trouble n’a donc rien avoir avec l’intensité de l’information auditive. En effet, si une personne reste indifférente face à des cris, elle peut développer en lui ce trouble. Les réactions anormales s’enclenchent plutôt avec des bruits qui sont généralement de faible intensité.
Selon un témoignage misophonie, cette indifférence est particulièrement due au dysfonctionnement neurologique au niveau du cortex insulaire. Ce dernier devient trop sensible aux sons répétitifs et ne montre aucune réaction anormale face au stimulus des bruits de forte intensité.